Quoi ? Pourquoi y a des maisons partout ? ... Je suis dans une VILLE ?!

Je m’avance, doucement, tout doucement. Les rues de cette ville me paraissent inquiétantes. On dirait qu’elles veulent m’attraper et me manger pour leur petit-déjeuner. Oui, je sais, j’ai une imagination sans limite. A ce demander comment j’ai pu attendre cet endroit avec un cerveau aussi cinglé… J’ai l’impression que des milliers d’yeux me regardent. Mais si je me retourne, je ne vois personne… Bizarre. Vraiment bizarre. Ou alors, tout le monde aime mon physique et donc m’observe en secret ? Noooon…. Je me fais des idées !

Boysorix se baladait dans le Quartier Est, plus précisément non loin des maisonnettes. Vous savez, ces endroits abandonnés de toutes vies ? Ben voilà, c’était là-bas que la femelle, sans connaître l’endroit, se rendait. Parfois un jeune Bipède courait après la chatte en criant « Sa ! Sa ! », mais il se faisait sitôt attraper par ses parents. Tant mieux, car si Boysorix avait eu à le griffer, elle n’aurait pas supporté son cri aiguë qu’il pousse quand il a mal.

- Ouais, mais bon, qui pourrait supporter ça, hein ?!

Un pigeon s’envola en entendant la femelle parler. Ouais, bon, quand on a l’oreille trop développée, c’est sûr qu’on entend tout dix fois mieux, hein.

- Ouais, ouais, c’est ça.

L’Argentée continua son chemin vers les maisonnettes.

Alors… Je vois, c’est désert par ici. Peut-être qu’il y a un ou deux rongeurs qui traine. C’est calme, très calme. Non, vraiment, c’est parfait. Je pense que je vais habiter ici, hein… Oh ! Je pense trop vite, voilà un minou ! Il chasse une souris et ne fait pas attention à moi… Quel toupet ! Je vais lui apprendre les bonnes manières ! … Mais non, le voilà qui repart, à la poursuite de son rongeur. Tant pis, je me rattraperais sur quelqu’un d’autre.
D’ailleurs, je pense qu’il y a quelqu’un d’autre, là. Je sens une présence. Je me retourne, et, devinez quoi ? Personne. Sérieux, ils on pris des cours dans une école d’agent secret pour qu’ils soient invisibles comme ça ? Bon, il ne me reste plus qu’une chose à faire. Et, cette chose, c’est de demander :

- Y a quelqu’un ?