Endroit bizarre...

Cela faisait un moment que je m’étais levée. Je errais dans les rues, encore et toujours. Oui, je ne sais pas quoi faire, et alors ?! Ca arrive à tout le monde ! Enfin, bref. Je n’avais vu personne depuis ce matin. Étrange… Pourtant, ça ne manque pas, les sales félins, bipèdes et autres bestioles malveillantes dans les rues ! Enfin, apparemment, aujourd’hui, personne n’était motivé à sortir. Ou bien… ? Je crois que j’ai compris ! Cet endroit… Je ne l’ai jamais vu auparavant. Et puis… Quelles sont ces odeurs ? Ces bruits étranges ? Ces formes indistinctes ? Tout cela est nouveau pour moi… Allez, go to the adventure !







Ainsi était faite Boysorix, qui pourtant n’avait pas changé d’un poil depuis notre derrière rencontre – Non, je n’ai absolument pas oublié son caractère, depuis le temps ! Elle s’était retrouvée dans cette rue étrange, étroite, sale, malodorante, un endroit fort peu recommandable, en résumé. Mais la femelle voulait absolument savoir de quoi il s’agissait car, depuis l’endroit où elle dormait, elle observait un énorme bâtiment froid et laid, muni de longs tubes qui crachaient sans cesse une fumée blanche. Maintenant que Boysorix était sur place, elle n’en savait pas d’avantage ; à cause de ces odeurs étranges et inconnues, elle ne savait pas si elle sentait la fumée, les poubelles ou les Bipèdes. Mais, soudain, une autre odeur lui parvint aux narines, plus douce, plus familière. Pourtant, elle n’avait jamais sentit l’odeur de cet individu avant. Ne se fiant qu’à son odorat, la femelle se dirigea vers l’inconnu, certainement un félin et, quand elle arriva près d’une boîte en carton, elle l’aperçut enfin.

- Bonjour, dit-elle.

Elle se tut un instant, regardant tour à tour le chat inconnu, les étranges ombres qu’elle apercevait dans le bâtiment froid et la fumée dans le ciel. Enfin, elle se tourna à nouveau vers le félin pour reprendre :

- Cet endroit est… Étrange. Saurais-tu qu’est ce que c’est que ce bâtiment et cette fumée ?

L’inconnu se retourne enfin et me parle. Vraisemblablement, il ne sait pas non plus ce que les Bipèdes font dans cette usine, comme il l’appelle ! Et voilà qu’il se détourne de moi, le fourbe ! Comment ce truc de béton armé peut-il être plus intéressant que moi, la graaande Boysorix ?! J’aimerais bien lui sauter dessus, histoire de voir de quel bois je me chauffe ! Enfin, je ne vais pas le faire… Parce que si les Bipèdes entendent que nous nous battons, ils enverrons des pierres, des objets biscornus et toutes autres choses… Mais qu’est ce qu’ils sont bêtes, ces Bipèdes !

« C'est une usine. Un bâtiment ou les humains construisent diverse chose. Comme exemple le carton et plein de truc du genre… J’en sais très peu sur le sujet. Surtout sur cette usine, je ne vois rien qui pourrais m'indiquer ce qu’elle construit, se qui est inquiétant... »

Voilà exactement ce qu’avait dit le félin inconnu avant de se tourner à nouveau vers le bâtiment. Comme dit à l’instant par Boysorix à nos lecteurs, cela la vexait beaucoup, pour ne pas dire énormément ; pour se calmer, elle se contenta de regarder les environs pour voir ce qu’étaient les choses que construisaient les Bipèdes. Elles voyait des cartons, des trucs de fer de forme étrange, des tonnes d’ordures, des peaux de banane et des zestes d’orange… Il n’y avait que du bazar, quoi. Regardant l’usine, les formes indistinctes qui passaient à l’intérieur, Boysorix fut prise d’un frisson ; Elle avait peur d’une chose, elle ne manqua pas d’en faire part à l’autre félin :

- Tu crois qu’ils élaborent quelque chose pour tuer tous les chats de la ville ?

Une crainte un peu trop éxagérée, sans doute.

Je regarde le chat inconnu qui semble réfléchir. J’attends sa réponse, avec autant d’impatience que d’inquiétude. Là-bas, dans le grand bâtiment blanc et froid, les ombres ne cessent d’aller et venir. Quand vont-ils arrêter leur manège infernal ?! Ca, impossible de répondre ! Les Bipèdes sont tellement imprévisibles. Un court instant, je me plonge dans mes pensées. Je n’ai jamais été confronté souvent à des Bipèdes. Comment pourrais-je savoir qu’ils sont méchants ou gentils ? Ca doit être l’instinct. Je ne me souviens même plus d’amis qui m’avaient parler d’histoire avec les Bipèdes… Oui, oui, c’est ça, ça doit être juste l’instinct félin…

- Peut-être, c’est même possible. Mais pour en être sûr il faut trouver le pourquoi, et à quoi ça donnerait qu’on disparaisse!

Les oreilles de Boysorix se dressèrent sur sa tête. Le félin inconnu descendit de sa boîte en carton pour se retrouver pile en face de la femelle. Cette dernière s’était assise et regardait fixement le chat, attendant qu’il dise quelque chose, s’il en avait l’attention.

- On peut être utile. On les débarrasse des souris et on mange leur surplus de nourriture. Je vois pas leur intention de nous tuer malgré qu'ils nous détestent du plus haut point! Surtout quand ils ont la possibilité de nous tuer avec des pièges et des empoisonnements. Je vois pas pour quoi il ferais sa. A moins qu'ils soient tous cruels et sans cœur pour nous.

Boysorix regarda à nouveau la fumée blanche, puis répondit :

- Avec les Bipèdes, on peut s’attendre à tout ! Ils peuvent bien tuer les souris avec les mêmes façons qu’ils nous tuent… Mais, vu qu’on est assez nombreux, ils préfèreront employer les grands moyens, non ? Le seul moyen de savoir ce qu’ils font, c’est d’entrer dans l’usine…

La femelle avait une idée assez folle. Et pourtant, elle rêvait d’entrer là-dedans pour savoir ce qu’il se passe et ce que font exactement les Bipèdes. De plus, de l’aventure ne ferait pas de mal à personne ! La chatte argentée regarda l’inconnu, puis elle remarqua une chose ; elle ne s’était pas présentée ! Elle régla cette chose rapidement.

- Au fait, je m’appelle Boysorix ! Je viens du quartier central…

Elle regarda une dernière fois l’usine, avant de demander :

- Tu serais partant pour entrer là-dedans ?

- Oh! Désolé je me suis pas présenter moi non plus. Je suis Tejas ancien chasseur et guerrier d’un clan. Enchanter Boysorix!^^

Hochant la tête, la femelle sembla réfléchir. « Tejas » ? Drôle de nom ! On aurait dit un nom des îles… Ou bien, un nom venant d’un pays lointain. En l’entendant pour la première fois, on pourrait croire que ce félin s’appelle Texas, comme le propose en correction ce sacré Word ! Et pour Boysorix, cette nouille propose « bonsoir ». Ah, Word, quand tu veux tout corriger, tu ne fais qu’écrire des bêtises ! Enfin, bref, laissons de côté ce logiciel d’écriture pour se pencher sur la seconde prise de parole de Tejas…

- Ooohh oui! J'irais bien faire un tour. En plus, plus tôt j'ai vu un carreau de vitre brisé vers le sous-sol, on pourrait passer par là pour entrer dans l'usine.

Après un sourire, le félin aux pattes rousses s’éloigna vers l’usine. Fort peu rassurée par l’allure de ce bâtiment, Boysorix entreprit tout de même de le suivre. C’était elle qui avait proposé d’entrer là-dedans, elle n’allait pas montrer qu’elle était une peureuse sans nom ! S’approchant toujours au plus près de l’usine, la femelle argentée aperçut bel et bien une vitre brisée qui conduisait à une pièce vers le sol. Tejas s’était assis devant cette vitre et semblait attendre quelque chose… Mais quoi ? Peu importe ! La chatte regarda le félin et lui dit :

- Allez, on y go !

Boysorix s’élança vers ce bout de vitre vide et commença à passer au travers. Cependant, ses poils restèrent accrochés sur des bouts pointus…

- Eh ! Pourtant, j’ai pas grossi !

La femelle s’étira vers l’avant, mais son derrière ne voulut pas bouger d’un centimètre. Elle regarda alors la pièce sombre où elle se trouvait, puis elle aperçut un petit rebord qui pouvait l’aider à sortir de cette situation embarrassante. Elle l’attrapa, et tira de toutes ses forces sur ses pattes avants. Ses poils accrochés à la vitre s’arrachèrent et Boysorix, libérée, tomba sur le sol dix centimètres plus bas, en soulevant un nuage de poussière. Elle se releva, se secoua, et cria à Tejas, priant pour qu’il soit toujours là :

- C’est bon, la voie est libre, tu peux venir !

Pendant un instant, je regarde autour de moi. J’ai l’impression que milles yeux m’observent… Des yeux rouges, haineux, horribles et animaux. Ce ne sont aucunement des Bipèdes qui sont là. En scrutant encore mieux, j’aperçoit des fourrures grises, et des longues queues roses… Des rats ! Les Bipèdes doivent délaisser cette pièce… J’espèce que Tejas arrive bientôt, je n’aime pas le regard de ces bêtes…

Tejas apparut sur le rebord de la fenêtre ; il sembla un instant hésiter, regardant autour de lui. Quand il sembla rassuré par le présence d’aucune forme de vie dangereuse, le félin sauta du rebord pour atterrir à son tour dans la poussière. Poussière qui voltigea vers Boysorix, entra dans son nez délicat et qui la fit éternuer plusieurs fois, soulevant à nouveau quelques petits nuages de poussière. Tejas se plaignit de toute cette saleté, puis embla observer la salle. La femelle argentée ne put s’empêcher de réprimer un frisson ; elle sentait toujours des regards tout autour d’elle. Des regards pas très rassurants.

- On devrait fouiller l'endroit au complet pour voir ce qu'ils pourraient fabriquer dans cette usine. Car adate rien montre que les gens fabrique un objet en particulier. Surtout si toutes les choses sont dans des boîtes de cartons...

Il regarda la femelle puis s’avança de quelques pas pour regarder la pièce. Boysorix, quand à elle, s’approcha d’une boîte en carton qu’elle trouvait suspecte ; déjà, les bords étaient peu droits et, en plus, elle était fermée, même si l’ouvrir était une chose facile à faire. La femelle attrapa le bord supérieur de la boîte, la fit tomber dans un nuage de poussière et l’ouvrit pour voir ce qu’il y avait dedans. Un étrange couinement lui parvint et, avant qu’elle n’ait aperçu quoi que ce soit, un éclair de fourrure sombre se jeta sur elle. Boysorix feula, se débattit et mordu la créature qui l’avait attaquée. Cette dernière couina et, parvenant à se libérer, galopa quelques mètres plus loin en lançant un regard noir aux deux félins. La femelle s’approcha de Tejas et lui dit :

- Des rats… Il y a plein de rats ici !